le gypaète barbu du Valais.

J’ai toujours été fasciné par cet oiseau, par son bec crochu et sa petite barbiche et surtout par le fait qu’il puisse avaler des os d’une taille impressionnante. J’ai eu l’occasion de le capturer (en photo bien sûr) au gré de mes randonnées mais sans forcément l’attendre. 

 J’ai la chance, presque depuis mon domicile, de l’apercevoir régulièrement et de l’observer aux jumelles, voler le long des falaises. Sur conseils de quelques amis photographes je repère une place d’observation. 

Jour 1, il fait un froid glacial accompagné de giboulées, je suis sous un sapin pour me protéger tant bien que mal des frimas de l’hiver et j’attends, encore et encore. 1 heure, 2 puis 3, un autre photographe me rejoint et pas la moindre apparition de cet imposant volatile. Seul un majestueux bouquetin viendra nous distraire sortant de la falaise à quelques mètres de nous, nous permettant de tirer quelques clichés d’une rare proximité. Retour maison, complètement congelé.

bouquetin valais © Bastien Molk

Une belle proximité avec cet imposant bouquetin.

Jour 2. Retour au même poste d’observation et toujours rien, pourtant le soleil a fait son apparition et chauffe les immenses parois rocheuses. J’y passe la journée, mais toujours rien. 

Jour 3. Arrivé au poste, les bouquetins sont déjà là, les femelles, les petits et les mâles se côtoient et permettent de jolis clichés. Cela rend l’attente moins longue. Mais cela fini par payer le gypaète fait son apparition. Il nous gratifie de plusieurs passages et pose même à quelques mètres en attendant de meilleures ascendances. 

Quels instants magiques. Je suis tapi derrière un rocher pensant qu’il ne m’a pas vu. Mais sa vue est bien meilleure que la mienne, lorsque je sors la tête il me fixe droit dans les yeux. Il restera là plusieurs minutes. Je ne bouge pas, respire à peine. 

Puis le vent vient effleurer ses plumes, il se prépare à l’envol. Il me gratifiera de plusieurs passages dans le maigre thermique de décembre, doucement il gagne quelques mètres à chaque cercle, jusqu’à trouver l’altitude idéale et se glisser sur la forêt à la recherche de son casse-croûte.

L’envol du majestueux volatile.

L’attente fut longe mais la récompense merveilleuse. N’ayant pas une connaissance accrue, j’envoie mes clichés à Monsieur Gypaète du Valais, un biologiste de renom, qui me signifie que c’est un tout jeune gypaète d’une année et qui plus est, est né en sauvage. La rencontre fut encore plus belle.

gypaète barbu valais © Bastien Molk
gypaète barbu © Bastien Molk

Jeune gypaète prêt à prendre son envol.

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